-
Ces phrases qui énervent les ados (et que les parents devraient éviter)
Ces phrases qui énervent les ados (et que les parents devraient éviter)
Elles sont nombreuses, ces phrases qui rendent dingues nos ados. Pourquoi ces injonctions ont toutes les chances de rester lettre morte? En quoi peuvent-elles parfois être traumatisantes?
"Range ta chambre"; "Réponds moi quand je te parle"; "Ne me parle pas sur ce ton"; "C'est qui ce garçon?"; "Lave-toi, tu sens mauvais"; "Tes cheveux sont gras"; "C'est quoi ce bouton?"; "Arrête de te gaver de cochonneries avant le repas"; "Tu as eu des notes?"... Si vous êtes parent(s) d'adolescent, vous avez forcément prononcé au moins une fois l'une de ces phrases dans les dernières 24 heures.
A moins d'être champion(ne) de la méditation et doté(e) d'un tempérament plus calme que celui du Dalaï-lama, difficile en effet de ne pas se laisser dépasser par les événements quand l'enfant, cet être de lumière, se transforme en un démon dont il est difficile de croire qu'on ait pu un jour le trouver mignon.
Parce que l'adolescence est une période de mutation qui déstabilise non seulement le principal concerné mais aussi ses parents, les invectives et injonctions censées le faire obéir se multiplient, avec à la clé un résultat quasi nul. Sans parler de toutes ces réflexions dont on sent bien en les faisant qu'on aurait du les garder pour soi et qui font grimper immédiatement nos rejetons dans les tours. Témoignages et éclairages.
"L'adolescence est une mue douloureuse"
"Lorsqu'on vit avec un ado, il faut prendre conscience qu'on a en face de soi une personne qui n'est plus ce qu'elle était et qui n'est pas encore ce qu'elle sera", résume la psychologue Elisabeth Brami*. "Françoise Dolto comparait l'adolescent à un homard, je préfère quant à moi parler de grand brûlé. L'adolescence est une mue douloureuse, parce que changer de peau est une souffrance terrible. L'adolescent se sent trahi par le monde entier mais aussi par la biologie. Alors dès qu'on le touche, au sens propre ou figuré, il hurle."
Là où en tant que parent on voit de la susceptibilité, il faudrait donc plutôt voir une incapacité à comprendre ce qui lui arrive, une peau "à vif", qu'il convient de panser. Cette fragilité extrême explique que tout ce qui est dit soit interprété comme une attaque. Sachant que les parents, qui n'ont pas non plus de repères pour affronter cette nouvelle phase de la vie de leur enfant, brillent souvent par leurmaladresse.
Les injonctions ne servent à rien
Première catégorie de "phrases qui tuent" pour Elisabeth Brami, "lesinjonctions, qui ne sont pas toutes illégitimes en soi, mais qui formulées comme des ordres ne servent souvent à rien." Exemple emblématique, le fameux "Range ta chambre", qui n'est suivi en général d'aucun acte. "Sur ce point précis, il faut faire la part des choses entre ce qu'on est en droit d'attendre et ce qu'il vaut mieux laisser tomber", analyse Elisabeth Brami. L'adolescent n'est plus ce petit enfant à qui on demande de ranger ses Légo. Il laisse trainer ses affaires? C'est en quelque sorte son problème et son droit. En revanche, tout ce qui touche à la propreté de sa chambre, et par extension de la maison ou appartement, est non négociable".
Mais, poursuit la psychologue, "au lieu de répéter inlassablement les mêmes invectives, il faut plutôt tenter de passer un contrat avec lui". On peut ainsi réunir régulièrement un conseil de famille, dans lequel chacun fait part de ses souhaits et doléances. Ou profiter d'un moment de calme, où l'on n'est pas dans le conflit, pour expliquer à son enfant ce qu'on attend de lui, ce que l'on peut supporter ou non".
Il est aussi important, poursuit Elisabeth Brami, "de parler de soi": "Je ne peux pas vivre dans un appartement qui sent mauvais parce que tu as laissé pourrir une pomme sous ton bureau", par exemple. Ou bien: "Je sais que ça t'agace, moi même je l'étais quand ma mère me faisait ces réflexions, je ne suis pas parfaite, mais j'ai besoin que tu participes plus à la vie de la maison".
>>> A LIRE AUSSI: "Les paroles humiliantes peuvent détruire des neurones chez les enfants"
Discuter plutôt que menacer
Une démarche entreprise par Claire, mère en garde alternée d'Hugo et Clémentine, respectivement 15 et 13 ans. "Après m'être épuisée à leur crier tous les soirs de débarrasser la table, à menacer de faire la grève des repas s'ils ne m'aidaient pas au moins à mettre le couvert, j'ai fini par comprendre que plus j'exigeais, moins j'obtenais." Un soir, Claire, au lieu de prononcer pour la millième fois les fameuses phrases, s'est donc fait son propre repas et s'est installée tranquillement pour le manger.
"Au bout d'un moment, ils sont sortis de leur tannière et sont tombés des nues. Comment avais-je pu les priver de manger, j'étais vraiment atroce, etc. Je ne me suis pas énervée et je leur ai expliqué calmement que je n'y arrivais plus. Que je n'étais pas surhumaine, que j'étais épuisée moi aussi, que je comprenais qu'ils en aient assez de mes demandes, mais que j'existais et que j'avais besoin de les sentir impliqués."
Une tirade "bien mieux entendue" qui a débouché sur "une vraiediscussion, sur ce qu'ils pouvaient faire et ce que je pouvais faire pour que chacun trouve son compte". "Ma fille ne voyait pas d'inconvénient à s'occuper du repas deux fois par semaine, tâche qui lui plaisait bien plus que de mettre le couvert. Et mon fils a semblé entendre enfin mon ras le bol. Depuis, il est plus présent dans les tâches quotidiennes".
« 2015 TB145 : un gros astéroïde récemment découvert viendra frôler la Terre pour Halloween Maille : les gilets font de la résistance ! »
Tags : parent, phrases, adolescent, soi, enfant
-
Commentaires
Période difficile pour les ados ? mais aussi pour les parents , ce n'est certes pas une raison de laisser dire et laisser tout faire . Établir un dialogue aide souvent
à faire passer bien des choses et il n'y a pas de cours 101 pour les parents avec des directives mais le "Gros bon sens" a toujours sa place .
Bon dimanche Sun .
bisous et merci de ta fidélité .
hello Caty
ouf on a pas eu tous ces problèmes avec le fils de mari...je lui disais de ranger ses affaires et il le faisait mais il avait aussi une certaine autonomie on lui faisait confiance...et depuis tout petit on lui a appris a se débrouiller aussi...
mais on a jamais cédé aux caprices hors de question ..
passe une bon dimanche
bisous *
Pas toujours évident pour les parents aussi !! merci pour ces conseils, bon dimanche gros bisous Rozy
Bonjour Caty
Mes deux grands n'ont pas eu de "crise d'adolescence" j'ai eu du bol lol
Bon après-midi
Bise
Bonjour Caty.
Les miens ne sont pas encore ados. Je verrai le moment venu. En tous cas, ce n'est pas un escroc qui se qualifie de psychologue, qui me dictera la conduite à tenir.
Bon dimanche !coucou du dimanche !!
enfin entre harceler l'ado et le laisser tout faire il y a une marge !!
bisous et bonne journée-pas encore ados les petits enfants mais ce n est pas loin
j appréhende bien sur
bonne journée
kénavo
Waouh, tout un programme, chez moi aujourd'hui, c'est rangement de chambre et c'est non négociable.
Coucou ma douce Caty
J'ai toujours demandé à mon fils ce qui n'allait pas comme un service
et j'ai toujours eu de bon résultats.Un enfant n'aime pas les ordres.
Je te souhaite un doux dimanche avec de gros bisous.
Il faut savoir faire la juste mesure, les faires obéir, se faire respecter sans dépasser les limites, de mon temps maman ne criait jamais mais lorsque je devenais insupportable ou que je n'écoutais pas, j'étais punie et jamais je ne recommençais.
Ma fille fait obéir ses enfants avec doigté, mais elle les punis également ils vont au coin ou son privé de leur jeu favoris durant une semaine et je suis fière d'eux, j'ai éduqué mes enfants ainsi, tout comme moi j'ai été éduquée et ma fille suit le même chemin.
Certains enfants aujourd'hui sont bien trop gâtés et c'est eux qui dirigent la maison et leurs parents ont peur d'eux!!
Bon dimanche
Ajouter un commentaire
je confirme ce genre de phrase me rends dingue ....